L’Esabac conduit à des amitiés transalpines. © (Photo NR)

Depuis 2017, Esabac, le bac binational reconnu en France et en Italie, s’est implanté au lycée Choiseul. C’est le seul établissement à proposer cette formation dans l’académie Orléans-Tours.

Esabac, le bac binational reconnu en France et en Italie, s’est implanté au lycée Choiseul en 2017. À l’occasion de la mobilité collective qui a permis de recevoir, du 21 au 28 mars 2024, les élèves du lycée Medi di Senigallia (région des Marches, au centre de l’Italie), Anne Paisant, professeure d’italien, fait le point sur ce diplôme qui permet la délivrance simultanée du baccalauréat français et de l’Esame di Stato italien. « En février dernier, lors de la remise des prix de ce diplôme, fabriqué en Italie et rédigé en italien et en français, nous avons pu observer que les étudiants poursuivent des études de niveaux très variés, universitaires, en grandes écoles ou en formations plus courtes, comme l’IUT. Une chose est sûre, ils ont tous pris goût aux voyages, comme Inès qui travaille dans la finance en Italie ou Clémence, de Sciences Po, en stage auprès de l’association environnementale Legambiente. »

Pour intégrer cette section binationale à Choiseul, il faut suivre une filière italien LVB (deuxième langue vivante) ou avoir une famille d’origine italienne. « Nous accueillons des élèves des collèges Montaigne, Léonard-de-Vinci, de la Vallée Violette (Joué-lès-Tours), de Langeais, Amboise ou Châteauroux (Indre) », précise Anne Paisant, qui tient à mettre en avant les spécificités de cette filière : « L’ouverture culturelle, les ponts entre les notions et l’élan vers des études supérieures en France comme en Italie. »

Les études à l’étranger facilitées

Isabelle Valcher et Emanuele Panni, professeurs au lycée de Senigallia, précisent « qu’il y a beaucoup plus de lycées linguistiques en Italie qu’en France. Nous avons une élève qui étudie à La Sorbonne, une autre qui fait du droit à Rennes. À l’examen, ils ont une longue épreuve écrite langue/littérature, un oral, de l’histoire et/ou géographie. Si l’organisation n’est pas tout à fait la même dans les deux pays, les Italiens apprécient la méthodologie française qui les aide dans leur argumentation. »

Les 17 Italiens et 17 Français travaillent sur un projet commun. L’un des groupes a choisi de comparer les différences et points communs de leurs études, afin d’enrichir « Le livre des merveilles des deux pays ». Et d’un côté comme de l’autre, ces jeunes rêvent de vivre dans le pays partenaire qui les a tant séduits.

Source : La Nouvelle République en date du 29 mars 2024